Il est fort probable que vous ayez déjà entendu parler de SpaceX. Si c’est le cas, vos sentiments à propos de ce projet peuvent être variés. Adorée ou détestée, la firme en charge de cette entreprise est détenue par Elon Musk, et représente une révolution particulière dans le domaine spatial, et ce, parfois à marche forcée.
Un public inhabituel se présente dans la salle de conférence de presse ce septembre 2016. Ce regroupement a pour objet de « rendre l’espèce humaine multi planétaire », selon les dires du fameux milliardaire, qui espère faire décoller sa fusée avec à son bord une voiture Tesla. Serait-ce un véritable exploit technique ou simplement un coup de pub, retour sur cet évènement de « lanceur de fusées » aussi trivial que particulier.
Retour sur ce projet aussi improbable qu’inutile
Avant même que l’entreprise d’Elon Musk ne fasse décoller sa première fusée en orbite, la scène fait déjà l’objet d’un débat médiatique. En outre, le dirigeant de PayPal se met directement en concurrence contre les géants de l’industrie spatiale et des astronautes, à savoir Boeing et LockheedMartin. Selon lui, il va tant baisser les coûts du marché des lancements que les autres entreprises d’agence spatiale devraient mettre « la clé sous la porte ».
- SpaceX se retrouve tellement médiatisé que le projet prend une envergure internationale, où ses concurrents russes, européens et américains ne veulent pas assumer une redoutable station spatiale commerciale et technologique.
Qu’est-ce que le projet SpaceX ?
Par ailleurs, ce n’est que 4 ans plus tard, en 2008, que la firme réussit son premier décollage et son premier vol. SpaceX devient alors rapidement le porte-étendard du secteur de l’espace, avec une communication qui casse les codes des vols habités. L’entrepreneur se présente devant les médias tel à l’image d’un « geek-cool », vêtu d’un t-shirt noir et d’un jean de soirées huppées.
- En 2016, près de 92 % des techniciens, ingénieurs et managers estiment que ce travail est d’une importance majeure, et se place en position devant Apple, Facebook ou encore Google. Enfin, en février 2018, la fusée apprête son décollage et réussit à placer la Tesla, une voiture, sur orbite, près de la station spatiale internationale.
Où en est-elle ?
Bien que cette exploration spatiale à l’aspect loufoque fasse plus d’un sceptique et que certains ont cru que la colonisation martienne n’était qu’un exercice de style, Elon Musk était bel et bien sérieux dans sa quête spatiale. En effet, un an plus tard, il présente une évolution du même schéma satellite, mais cette fois en Australie.
- Le « Big Falcon Rocket » s’avère être le vaisseau et la navette qu’il faut, avec des proportions gigantesques. Déterminé, le PDG et entrepreneur oriente toutes les ressources possibles et inimaginables dans son armada d’ingénieurs. Il ne reste plus qu’à la navette spatiale d’évoluer en touches minimes. SpaceX rachète alors de larges entrepôts sur le port de Los Angeles pour permettre la construction, sur place, des premiers éléments et capsules de sa Rocket.
Une Big Falcon Rocket plus équipée que jamais
La BFR devrait être inclinée et réutilisable en plusieurs versions et qui comporte plus habitacles. En outre, il dispose de cargo, vaisseau-citerne et autres, pour autoriser les possibles voyages au cours du long périple. Ainsi, il y sera possible de transporter près d’une centaine de passagers et de les laisser en apesanteur, le tout, pour un coût plutôt ridicule et une durabilité/fiabilité défiant les statistiques aéronautiques.
D’autre part, la fusée se pare aussi de différents attributs qui doivent pouvoir gérer tout type de trajectoire, d’atterrissage, de sonde et de vol d’essai. Avec plus de 7 500 km/h, le Falcon est doté d’un premier étage d’ailerons-grilles de stabilisation, ainsi que des pieds pour pouvoir atterrir à la verticale orbitale.
Encore plusieurs millions d’années de voyage
La démesure est le maître-mot du projet d’Elon Musk. Le prochain défi reste toutefois le réel décollage et la réalisation du projet. Bien que ce dernier présente les obstacles comme des problèmes mineurs, SpaceX n’a, à son actif, encore envoyé aucun astronaute en orbite terrestre, et ce, même dans son partenariat avec la NASA.
De plus, il faut encore financer la BFR à hauteur de milliards de dollars pour qu’il soit développé. Du côté de l’entreprise, qu’importe les revenus, il s’agit juste de lancer son propre service de connectivité lunaire. D’autant que la BFR pourrait toujours servir, dans une forme simplifiée, de connecteur entre les grandes villes dans un futur proche.
Pourra-t-elle vraiment s’écraser sur terre ?
Lancée dans l’espace depuis le 6 février 2018 à bord du Falcon SpaceX, la Tesla fait désormais partie de l’orbite terrestre et interplanétaire. Toutefois, selon des estimations, ce voyage interstellaire pourrait venir se terminer en fracas sur la planète la plus proche, à savoir la terre.
En effet, comme tous les satellites, chaque boucle autour du Soleil rapproche la voiture de sport d’une rencontre passionnée avec la planète terre. D’après les études d’un professeur de l’Université de Toronto, Hanno Rein, qui cite que « l’engin devrait s’écraser sur Terre d’ici quelques dizaines de millions d’années. »
Encore quelques millions d’années avant le crash
Rein et ses collaborateurs ont calculé l’orbite du corps afin de prévoir d’éventuels chemins que la voiture pourrait emprunter. Actuellement présente entre l’intersection de celles de la Terre et de Mars, la trajectoire du vaisseau spatial peut aussi être déviée par tout un tas d’objets cosmiques.
En attendant, tous les paramètres inconnus de ce voyage rendent le calcul invraisemblable, et, malgré les simulations vers la station, ce résultat se rapproche plus du plausible que du concret.